D’abord, comment je l’ai rencontré – le saucisson. Andrea Petrini, formidable critique gastronomique, ami fidèle depuis des années et probablement une des personnes les plus cultivées que je connaisse – quand il s’agit de parler de ce qui s’ingère – m’envoie un message et me dit « Flo, je suis à Ljubljana il faut que tu goûtes ce saucisson, le meilleur que j’ai mangé de ma vie, du saucisson d’ours ». Ni une ni deux, me voilà en relation avec David Lesar, producteur de saucisson et de salami en Slovénie.
J’ai par la suite rencontré David, écouté son histoire et dégusté ses produits. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il travaille la mise en scène de la dégustation des saucisses avec autant de précision et de rigueur qu’un sommelier : les productions sont locales, les animaux sélectionnés, il récupère les morceaux en fonction des phases de lune… Mais à me relire, tout ça rappelle un peu un chef qui vous explique qu'il utilise des produits de saison, ou un sommelier qui vous emmène derrière les sous-bois ; ça ne sert un peu à rien. Alors, comme je ne suis pas critique culinaire, je peux juste vous dire que ce produit est dingue, que le producteur est formidable et que – comme dirait Bibendum – ça vaut vraiment le détour.
Plaisir d’offrir, joie de recevoir…ce n’est pas tous les jours que vous pourrez ouvrir une bonne bouteille de blanc pour accompagner un ours saucissonné.
