Négociation ou la négation de l’égo
On a tous vécu une situation de conflit, ou de bouderie, avec ce moment de bascule magique pour le moins où on fait la tête, du boudin, oui, oui, on fait du boudin.
Et puis on attend, l’autre vient nous voir, il nous fait un baiser ou nous dit un mot gentil, on refuse de prendre la main tendue, on continue à bouder et puis quelques minutes après, on se dit « allez, c’est bon », alors on y va, on tend à notre tour la main, et l’autre, s’est braqué entre temps, il ne veut plus signer la paix, « Ha ben c’est trop tard, c’est pas toujours quand tu veux toi hein… »
Et là, on reboude et hop, c’est reparti pour un tour… Parfois je me dis que la paix ne tient qu’à un fil, que le succès d’une négociation ne se joue que grâce à cet infime moment où s’aligne les intérêts de chacun et où tous décidons ensemble que les concessions accordées le sont pour le bien commun et que prime le succès du projet contre les frustrations personnelles.
La fenêtre de tir est courte, la magie opère peu de temps et pourtant les conséquences d’une paix établie peuvent être tellement longues.
Alors osez braves gens, avaler votre ego, décider que ce n’est pas grave d’être celui qui cède ou celle qui concède, soyez magnanimes, généreux, patients, résilients car c’est en acceptant de croire que la sortie de crise vaut certains sacrifices pour que les frontières s’effacent et …que les corps s’enlacent…