Paradigme

Est-ce que vous avez déjà remarqué la difficulté dans laquelle nous sommes plongés quand il s’agit de définir ce qui nous sert de définition. Par exemple, définir tomate, c’est possible, définir définir, c’est tout de suite moins simple.

J’avais ainsi en tête le mot paradigme, dont je trouve qu’il est assez aisément employé à mauvais escients. Tranquillement je décide de rédiger une chronique sur paradigme justement pour aider à une meilleure compréhension de ce concept et là…patatra…je ne comprends pas la définition de ce que je dois définir. Mmmhhh.

Premier réflexe, j’abandonne je me dis que si déjà moi, en étant concentrée en deux mots derrière mon écran je ne comprends pas, qu’adviendra-t-il de vous, qui écoutez vaguement d’une oreille qui traîne la chronique sur un bout de table... puis ma ténacité arrive et bim, je décide de recommencer, de mieux me concentrer et de prendre le temps de bien comprendre, pour mieux vous expliquer.

Après tout, n’est ce pas un peu mon ambition…alors paradigme, comme nous l’indique Robert, vient du latin paradigma et du grec paradeigma et, pour être sincère, quelque soit la définition, c’est pas simple. Je cite.

« Ensemble des formes fléchies d’un mot, pris comme modèle »…ca m’a fait rire, les formes fléchies d’un mot…je vois pas bien. Ou alors, « ensemble des unités qui peuvent être substituer les unes aux autres »…ou encore « modèle théorique de pensée… ».

Alors comme souvent j’aime à le faire, je me réfugie chez nos amis grecs, Platon notamment, qui me tend la main en m’expliquant que le paradigme est un procédé qui consiste à examiner un exemple concret dont il est possible de tirer des conséquences plus larges.

Paradigme alors, que ce modèle avec lequel nous avons grandi, paradigme encore que les expériences qui ont forgées nos opinions, paradigmes enfin que ces apprentissages qui ont jalonnés nos années d’études.

Paradigme transmis, enseigné, acquis ou rêvé, tant de modèles et de schémas qu’il convient d’interroger, de remettre en question et de contredire, car le seul paradigme qui vaut la peine, est bien celui qui consiste à établir sa propre absence…