De l’unicité de la question, ou comment vivre à Châteauvallon
J’ai toujours l’impression d’être un peu plus intelligente quand les titres des chroniques ressemblent à ceux de Tocqueville et j’y vais d‘autant plus en souplesse que la façon d’attirer le chaland l’emporte rarement sur la qualité de la marchandise en boutique…
Cette semaine je me suis penchée sur l’unicité de la question ; à cette fois et unique fois où l’on ose, demande, risque, où l’on se met à nu, où l’on se jette à l’eau…A quoi pense-t-elle ?
Il y a bien sûr la seule, la vraie et l’unique demande en mariage ; une fois, une question, une personne, une réponse et un oui pour que tout bascule pour toujours et pour les plus chanceux jusqu’à la fin ; il y a aussi les coupeurs de feu – on ne pense jamais assez aux coupeurs de feu – qui ne peuvent qu’une fois dans leur vie répéter la formule magique à celui à qui ils ont décidé de transmettre le pouvoir.
Mais il y a aussi toutes ces fois où après avoir hésité, on se décide à y aller ; une invitation à dîner, une main tendue pour aller danser un rock endiablé un bal du 15 août, un message envoyé, une lettre écrite, un premier pas fait pour aller à la rencontre ; l’expression d’une volonté parfois maladroite. Ces petites prises de risque, ces moments où l’on se met dans le vide, décident par un acte de volonté affirmé de prendre ce tournant-ci, ce virage bien précis et par la même, changer un peu la trajectoire de sa vie.
Oser sans se soucier, c’est bien ce qu’il convient de faire pour que la vie soit un peu plus légère, alors, demandez, invitez, enlacez, embrassez encore et toujours…vous le savez bien, on ne peut jamais en vouloir aux gens d’essayer, dans le pire des cas vous perdrez avec panache, et dans les tous les cas, avec puissance et gloire, dans l’eau trouble d’un regard, l’aventure et la passion, vous vivrez à Châteauvallon.