Amélie vos cercueils
Avez-vous lu les livres d’Amélie Nothomb ? Ils sont tous délicieux, d’« Hygiène de l’assassin » à « Stupeur et tremblements » en passant par « Premier sang » ; j’aime son style, ses productions annuelles et son anticonformisme.
Ce grand écrivain m’inspire aujourd’hui une chronique épicène. Epicène, qui nous vient du grec « epikoinos » - possédé en commun – est un terme qui désigne aussi bien le mâle que la femelle d’une espèce, par exemple un élève, ou un enfant, ou encore le rat…car vous l’aurez noté, il n’y a pas de ratte autre que celle qui se dilate.
Epicène est aussi un adjectif qui définit les mots dont la forme ne varie pas selon le genre et à ce titre certains prénoms.
Plongeons-nous alors dans ce récit où Dominique aime Frédérique, ils sont tous deux camarades scolaires de Claude et Andréa lorsqu’ils décident, encore enfant et bon élève de ne pas embrasser une carrière de fonctionnaire, mais bien de devenir cadre et passer leur diplôme de diplomate. Collègues responsables, mais partenaires adversaires, Claude et Dominique deviennent ainsi de bons gestionnaires parlementaires et consacrent leur vie de spécialistes à avoir des vues antagonistes dans un environnement sympathique. Les années passant, les adultes se révèlent pourtant colériques et difficiles jusqu’à en devenir détestables. Pour garder leur amour unique, ils décident alors de quitter leur statut d’otage pour passer le reste de leur vie à être de bons touristes, des êtres efficaces et remarquables, désireux de faire des émules. Devenus d’agréables acrobates, artistes de rue, ces deux canailles finiront leur vie de vedette en sentinelle de leur propre bonheur.
Cette histoire comporte trente-quatre mots épicènes, ce compris les prénoms, saurez-vous les retrouver ?