Camellia Sinensis
Nous sommes en 2737 avant Jésus Christ, l’empereur Shen Nong, mi homme mi bœuf se repose sous un arbre. A son réveil, il fait bouillir de l’eau, avec ses sabots, quelques feuilles de l’arbre sous lequel il avait dormi tombent dans cette eau bouillante, il boit le breuvage…hmmm…délicieux…
C’était Mariage Frères qui lui avait jeté un sachet mousseline de Marco-Polo…le thé était né.
On parle depuis des trois âges du thé, d’abord bouilli, comme à cette époque, puis à partir du Xème siècle il fut ensuite fouetté, les feuilles étaient écrasées jusqu’à obtenir une poudre très fine qui était ensuite battue avec un fouet en bambou dans de l’eau très chaude – on le voit encore parfois lors de certaines cérémonies du thé.
Enfin, à partir du XIVème siècle le thé fut infusé, comme celui que nous buvons encore aujourd’hui. C’est à partir de l’ouverture de la route de la soie, au XVIIème siècle que le monde découvre le thé, l’engouement en Europe pour cette boisson ne s’arrêtera alors jamais.
Le thé est un arbre, le théier, un arbuste plus exactement, qui peut quand même atteindre quinze mètres dont il existe deux variétés dans la nature. Le Camellia Sinensis et le Camellia Assamica. Ces deux-là, s’interpollinisent facilement et c’est la raison pour laquelle on considère aujourd’hui qu’il y a environ 600 hybrides de ces deux variétés utilisées dans l’agriculture.
Noir, vert, rouge, blanc, protocole, température, Sencha, Rooibos, …c’est une autre histoire. Comme celle de l’arbre à thé, je ne peux pas condenser plus de cinq mille ans en moins de deux minutes.
Pour aujourd’hui, il m’importait de rappeler que le thé est un arbuste, qui vit dans la nature et que ces feuilles, séchées, parfois oxydées, servent, une fois infusées à fabriquer le thé. Ainsi rappelez-vous, bonnes gens, que le thé est bien plus qu’une poudre noire condensée dans un sachet papier…sans thé…santé…