Francky Vincent ou la passion apathique
Grosse, grosse admiration pour Francky Vincent et ces titres toujours sans filtre et sans limite, si ce n’est celle de se faire plaisir.
Évidemment, j’adore « Fruit de la passion », plus connue sous son refrain « Vas-y Francky c’est bon… » ; j’aime quand il dit « Chérie, tu me donnes ta passion et je trouve ça fabuleux ».
Mais quelle est la passion de Francky ? La chanson assurément.
Robert lui, le petit, qui fait de la définition sa passion, la présente comme un « état affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un ». C’est fort quand même comme définition vous ne trouvez pas ? : un état affectif suffisamment imposant pour dominer une personne.
Je crois que j’ai toujours été admirative de cela. Quelqu’un qui depuis toujours sait ce qu’il veut faire, comme s’il était habité. C’est tellement simple à comprendre n’est-ce pas ? « Peu importe les obstacles, je serai anesthésiste réanimateur » ; « Moi, depuis toute petite j’ai toujours voulu être avocat pénaliste » ; « J’aurais voulu être champion olympique, je n’ai pas réussi mais au moins en étant professeur de ski je vis de ma passion…. »
Oh, quelle merveille que ces discours installés et forgés.
Alors si j’avais fait partie des passionnés, j’aurais pris plaisir à partager sur ce sujet, mais je suis arrivée sur terre sans objet… un peu comme une apathique des états émotionnels dominants la raison.
Cette absence de passion a longtemps été une tare, pourtant, avec les années, à lire, à partager mais surtout à maturer, j’ai compris que la passion n'était pas le seul axe autour duquel on pouvait se construire, eh oui, avec le « new axe effect », on change de déodorant et on regarde sa vie autrement… oulala, j’me suis perdue…
Ha non ; on regarde sa vie à travers le filtre des compétences. Compétences ? Passions ? Dis-nous Duchesse… quelle est ton invention…
Eh bien regardez :
- la passion c’est comme un silo, un champ d’expression du talent vertical, (sport, droit, musique, médecine, etc.)
- la compétence, elle, il faut considérer que c’est transversal, qu’elle s’exerce dans tous les silos en fonction de ce que vous êtes : je suis structurant, développeur, commercial, créatif…
A ce titre, on comprend aisément qu’à bien connaître ses compétences on peut exercer son métier indépendamment du domaine d’expression choisi.
Ainsi, un homme dont la compétence serait « commerciale », et qui vendait déjà ses cartes Pokémon dans la cour de l’école, pourra demain vendre des skis, des abonnements à des newsletters juridiques, des violoncelles ou encore des brevets médicaux…
Comprendre cela m’a beaucoup aidé, en me permettant de prendre une place à côté des passionnés et comme je n’arrive pas à trouver de fin pour cette Chronique, eh bien je la finis comme ça !!