Herem toujours ton prochain
Je vous préviens d’avance, celle-là elle va être un peu pointue, mais je vais vous emmener avec moi, vous allez voir, ça va bien se passer.
Dans les grands hommes qu’il est bon d’avoir lu, Spinoza fait partie de ceux-là. Je vous l’accorde, lire « L’Ethique », le grand ouvrage fondateur de Baruch…il s’appelait Baruch, peut être un peu ardu et il faut faire preuve de persévérance et d’abnégation ; mais dans la vie, parfois, faire preuve de cela est de bon aloi.
L’histoire se déroule dans les années 1630 quand Spinoza est donc le fils d’un marchand réputé, membre actif de la communauté juive portugaise immigrée à cette époque aux Pays-Bas, à Amsterdam précisément. Il est rapidement très doué pour tout, pour les études en particulier et commence à réfléchir à la religion et au rapport de l’homme à Dieu.
Spinoza pense assez vite que la projection de l’homme passe par le désir et définira Dieu avec la nature fondant sa relation à lui sur une grande liberté. En homme assumé qu’il est, il exprimera ses positions et les défendra contre l’avis de sa communauté.
C’est ainsi, que le 27 juillet 1656, à l’âge de 23 ans Baruch Spinoza est frappé d’un « herem », l’équivalent d’un bannissement violent où il se retrouve exclu, maudit et de façon unique dans l’histoire – de manière définitive.
Baruch finira sa vie seul, exilé à La Haye, à publier ses ouvrages sous le manteau et à tailler des lentilles pour lunettes et microscopes.
Ce « herem » prononcé pour l’éternité, persiste encore aujourd’hui, et ce, malgré des demandes répétées d’annulation, la sentence de Baruch sera renouvelée en septembre 2012, soit plus de 350 ans après son prononcé…y’en a qu’ont la dent dure hein…
.Alors que vous voilà désormais instruits de cette histoire ; réfléchissons à la tolérance, et pour paraphraser mes copines à diadème miss de tous pays, souhaitons la paix dans le monde et faisons que le herem devienne « He rem ton prochain… »