Hommage à Jean-Michel Apeuprès

Avec mon mari - car je suis désormais une Duchesse mariée à un Duc, grand, duc - nous avons cet été exploré une région de France en camping car.

Hé oui ma bonne dame, la Duchesse se dévergonde - ce qui nous a offert la chance de découvrir différents campings, dont un quatre étoiles. Lors de notre nuit là-bas, un concert était organisé, au demeurant génial et le groupe reprenait les tubes des années 60 à nos jours.

La chanteuse souvent confrontée à l’anglais, s’est mise à chanter en yaourt. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est « chanter en yaourt » illustration « fist aïe waze aïe waze petefed… » (ndlr : Gloria Gaynor et son fabuleux I will survive) et le tout, en grande souplesse.

J’ai trouvé ça absolument génial et ça m’a donné l’immédiate envie de rendre hommage à Jean-Michel Apeuprès. Jean-Michel Apeuprès, c’est moi, c’est vous, c’est tout le monde, forcément à un moment donné de sa vie.

C’est celui qui veut crier avec les supporters le nom de famille du joueur de foot qui quitte le terrain, mais qui ne le connait pas ou pas bien ou pas assez bien…et qui fait « Youri Wawawaef » ; c’est évidemment celui qui chante en boîte à tue-tête avec ses pots, qui approche la fille qui lui plaît et qui sans vouloir lâcher la corde, chante « et tu frappes frappes frappes c’est ta façon d’aimer… » … C’est enfin celui qui a entendu un mot - récemment - qui en a compris le sens - intelligemment - et qui veut le réemployer - opportunément - mais pas tout à fait correctement - assurément - « non, mais c’est une qualité intrAseque »…

C’est jamais loin hein on est d’accord, mais c’est jamais bien ça non plus. Jean-Michel Apeuprès se cache en chacun d’entre nous et je souhaitais lui rendre hommage, car en plus d’être touchant, il vient célébrer la prise de risque, celle qui nous sort de notre zone de confort, poussé par un enthousiasme parfois un peu trop ambitieux qui peut entraîner le trébuchement.

Alors la prochaine fois que vous en rencontrerez, je vous laisserai vous rappeler que nos enfants sont ou ont été des Jean-Michel Apeuprès en puissance - vous n’avez besoin d’aucun exemple - et que nous trouvons cela attendrissant plus que de coutume.

Appliquez-vous donc, Messieurs Pivot et autre Maître Capelot à retrouver cette même tendresse envers tous les essayant courageux qui passent à côté… mais jamais loin quand même.