Juillet et le contrepet
Et c’est parti, voilà le mois de juillet et avec lui, le maillot épilé, la frivolité, le rosé, et j’ajouterai à cette liste d’été le contrepet.
Vous commencez à voir que j’aime bien, toujours, vous proposer d’ajouter des formules auxquelles on ne pense plus assez…alors « Pour juillet et vos soirées arrosées, pensez aux contrepets ». On dirait une pub des années 50… Le contrepet ? C’est quoi ? C’est quoi ? … Le contrepet est l’art d’inventer des contrepèteries et de les résoudre ; c’est-à-dire de jouer en permutant certains phonèmes ou syllabes d’une phrase pour en obtenir une nouvelle, présentant un autre sens, souvent indécent.
C’est parti, on commence par un exemple très simple et une contrepèterie dite « belge », - comme la blague - « il fait beau et chaud » qui devient « il faut chaud et beau »…voyez ? Là c’est simple... Evidemment après les choses se compliquent.
Précision. Il y a trois grandes familles de contrepèteries ; les contrepèteries classiques – qui portent sur les consonnes, divisées en consonne simple, ou double, à l’intérieur ou au début des mots… ; les contrepèteries décadentes qui portent sur les voyelles avec d’autres subdivisions encore – que je vous épargne ici - et les contrepèteries irrégulières qui mélangent un peu tout…
l’art du contrepet en juillet mérite d’être assidument étudié… Votre meilleur professeur sera Rabelais, qui dès le 16ème siècle se régalait avec son fameux « femme folle de la messe » qui devenait « femme molle de la fesse »…il y en eu de nombreux autres, de Balzac à Hugo, en passant par Barjavel ou Boris Vian… les hommes illustres aiment jouer et inverser.
Pour vos cahiers de vacances je vous laisserai résoudre cette définition appropriée « l’art de décaler les sons que débitent notre bouche » !