Les liaisons métaplasmiques
Je suis une altération de la prononciation des mots de la langue française. D’un point de vue phonétique je suis un métaplasme, et ceux qui me rencontrent peuvent décider de me voiser ou pas ; c’est-à-dire de me prononcer ou de me garder sous silence.
J’interviens lorsque deux mots contigus se terminent pour le premier par une consonne et commencent pour le second par une voyelle ; vous m’avez reconnue, évidemment je suis une liaison.
J’avais envie depuis éternité de trouver un récit illimité tant il serait à composer avec des mots usités et liés entre eux. Un bouc-émissaire, loin en faut il pas trouver alors pas à pas je rédigeais avec agilité – mais embarras – ce texte tout à lier.
Je dépensais alors un grand effort à composer et imaginer un écrit agile qui serait intrinsèquement à propos et opportun. Qu’il est ardu de réunir avec art et joie, mots et adjectifs illustrant avec talent et humour les liaisons à faire. Pour arrêter et respirer à nouveau, je vais aller au bout à la fin et vous épargner encore des souffrances auditives inutiles.
C’est ainsi que la liaison métaplasmique m’a habitée pendant quelques temps, celui de composer ce petit bout de texte tout lié afin de nous faire remarquer pour ceux qui l’auraient oublié, la complexité de la langue française et les liaisons dangereuses ou pas qu’il convient d’instaurer avec elle.