Paréidolie

J’ai appris ce mot la semaine dernière, je le trouve très, très, très joli. Paréidolie.

Et puis quand on l’entend, on ne sait vraiment pas du tout ce que ça veut dire.
Ça pourrait être une forme d’état sentimental, une maladie, un légume, une expression poétique, enfin, je trouve que ça pourrait marcher à peu près avec tout.

Paréidolie, qui es-tu ? Youpi, dis-nous Duchesse !!
Alors, paréidolie vient du grec « para » qui veut dire à côté – parapharmacie n’est-ce pas et « éidolie » qui est une image, une forme ou une apparence. Vous avez trouvé ?

La paréidolie est donc le mot scientifique pour le bonheur de trouver des dragons dans les nuages.
Pour appréhender le mécanisme de la paréidolie, il faut d’abord comprendre comment fonctionne notre cerveau. Notre cerveau a une tendance naturelle à toujours analyser son environnement et le passer au scan des choses connues. Pourquoi ? Pour être sûr de réagir de la bonne façon en fonction de ce qu’il a déjà fait ou pas et de ce qui a réussi ou pas. Ainsi, ce qu’on voit ou regarde est comparé à ce qu’on a déjà vu, ce qui permet de valider un modèle de réalité déjà rencontrée.

C’est clair ? Mmmhhh…pas sûre, moi aussi j’ai un peu eu du mal à comprendre.
En gros, on la refait : on regarde quelque chose et le cerveau pour être sûr que c’est réel le compare à sa base de données, si c’est déjà vu, alors c’est réel et les stimulis qui s’en suivent s’enclenchent de façon cohérente.

Mieux ? Espérons… parce que c’est comme ça que fonctionne la paréidolie salade de fruits jolie jolie jolie. On regarde les nuages et on y trouve mille choses, des chiens - souvent des chiens d’ailleurs non ? - , des dragons ou des avions ; on regarde les rochers pour y trouver des visages ; on entend le vent qui souffle pour reconnaître des voix hurler ou on fixe les troncs d’arbres pour y découvrir des bouches ouvertes et des yeux menaçants…

La paréidolie est ainsi, elle fait de nous des Paul Eluard du ciel, des Charles Baudelaire de la forêt ou des Arthur Rimbaud minéraux.

Alors parce que notre cerveau rattache ces formes aléatoires que nous offre la nature à des formes référencées de notre bibliothèque de vie, oubliez toutes ces explications scientifiques pour vous allonger dans l’herbe et regarder, la prochaine fois que vous le pourrez, les nuages défiler pour y découvrir un monde d’images faites de blanche barbapapa.

Profitez ainsi, braves gens, du bonheur fugace et poétique que nous offre la nature, celui de la rêver sous une toute autre tournure…